C’est un sujet dont on parle beaucoup ces dernières années. Cette maladie est souvent associée à la maladie d'Alzheimer. C’est la maladie de Parkinson.
C’est en 1817 que James Parkinson regroupa la description de tous ces symptômes sous le nom de « paralysie tremblante ». Soixante années plus tard, Jean-Martin Charcot lui donna son nom actuel : Parkinson. Dans les années 60, les premiers traitements sont mis au point.
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique. Elle touche les neurones, fabriquant la dopamine, indispensable au contrôle des mouvements. Chaque patient est un cas particulier parce que la maladie n’évolue pas de la même façon et les signes de la maladie sont différents. Mais elle touche généralement les personnes de plus de 60 ans (moyenne d’âge : 58 ans). Elle peut toucher les personnes de moins de 50 ans (10%) et une forme génétique rare touche les quadragénaires (5%).
La maladie débute entre 5 et 10 ans avant l’apparition des premiers symptômes. Les principaux symptômes de la maladie de Parkinson sont :
- la lenteur des mouvements avec des difficultés à initier certains mouvement. Le patient le ressent comme de la fatigue ou de l’engourdissement dans les différents membres du corps. La perte ballant d’un bras est aussi un des symptômes.
- la raideur correspondant à la rigidité des muscles le long de la colonne vertébrale et aux articulations. Elle s’observe au repos dans la posture : crispée, voûtée en avant, la tête baissée.
- les tremblements au repos sont restreints à un des côtés du corps et agissent très souvent sur les membres supérieurs. Les tremblements sont corrigés avec les traitements mais reviennent en situation d’émotion. La maladie de Parkinson est une maladie très lente dans son évolution.
Elle est divisée en 4 phases :
- L’apparition de la maladie et l’annonce du diagnostic
- La rémission thérapeutique, phase appelée autrement « lune de miel » ou phase d’équilibre. Le patient ressent un mieux être grâce au traitement qui est ajusté.
- Les complications motrices
- La phase d’envahissement, c’est l’apparition des signes axiaux comme les chutes, perte d’équilibre, troubles végétatifs…
Les origines sont encore inconnues mais les familles des malades pensent que le stress, un choc psychologique ou traumatisme physique serait responsable de la maladie. Certaines hypothèses sont déjà écartées par les chercheurs comme l’infection ou l’origine auto immune. Mais 2 domaines retiennent leur attention : l’environnement et l’hérédité.
La maladie de Parkinson est évaluée par le neurologue grâce à l’échelle UPDRS (Unified Parkinson Disease Rating Scale). Elle est divisée en 4 catégories : l’état mental et comportemental, l'activité dans la vie quotidienne, l'examen moteur, la réponse au traitement.
Sous le nom de Parkinson plus, on regroupe les autres syndromes parkinsoniens comme l'AMS (Atrophie Multisystématisée), la PSP (Paralysie supranucléaire progressive), la démence à corps de Lewy, le tremblement essentiel, le syndrome parkinsonien induit par neuroleptiques.
Diverses perspectives thérapeutiques sont en train d’être exploitées pour soigner cette maladie. La maladie de Parkinson est le syndrome cérébral le plus étudié en France. Mais la diversité de ses symptomes et la constitution des syndromes individuels rendent très difficile la recherche appliquée directe.
Il y a 2 champs d’études principaux :
- connaître les mécanismes à l’origine
- déterminer les causes et les mécanismes des dégénérescences cérébrales.
Les chercheurs ont trouvé 4 perspectives thérapeutiques :
- la neuroprotection qui protègerait les neurones fabriquant la dopamine
- la chirurgie fonctionnelle qui est la neurostimulation, apparue en France dans les années 80
- la détection précoce de la maladie
- la biothérapie avec la thérapie cellulaire ou la thérapie génique.
Un des principaux axes de recherche est d’empêcher ou de ralentir la progression de la maladie.
Source: www.franceparkinson.fr/
Image: http://www.flickr.com/photos/robin-des-bulles/3266711502/
Julien